Tu es nue, attachée à un poteau avec des cordes de chanvre, yeux bandés, un bâillon étouffés tes cris. Tu es au sommet d’une colline, éclairée par la lune et les flammes dansantes d’un feu de joie. Tu es totalement à ma merci.
La brise nocturne caresse ta peau, mêlant sa fraîcheur aux frissons que mes doigts provoquent en parcourant ton corps. Les cordes de chanvre, savamment nouées, épousent les courbes de tes poignets et de tes chevilles, de ta poitrine, te maintenant dans une vulnérabilité délicieuse.
Privée de la vue par le bandeau de soie noire, inquiète, apeurée par les cris des animaux sauvages, excitée par mes caresses, par mon souffle rauque sur ta peau, tes sens sont décuplés. Tu ressens tout avec force et intensité, même la caresse des rayons de la lune argentée qui inonde la plaine d’un halo mystique.
Le feu crépite à tes pieds, projetant des ombres dansantes sur l’écorce de l’arbre. Mes ongles effleurent tes côtes, descendent en spirale vers ton ventre palpitant, tandis que ton souffle s’accélère sous le bâillon. Au loin, des coyotes répondent à tes gémissements étouffés, leurs hurlements lointains tissant une mélopée sauvage qui résonne avec le battement précipité de ton cœur.
Je m’attarde sur tes mamelons durcis, pinçant leur pointe entre mes lèvres tièdes. Tu cambres le dos, les cordes te rappelant doucement à l’immobilité.
La morsure du plaisir se propage en vagues électriques, noyant ta conscience dans un tourbillon où se confondent la peur et le désir. La lune observe, complice, tandis que la caresse d’un doux zéphyr emporte les dernières résistances de ton esprit vers les étoiles.
Les flammes baissent, mais la chaleur entre nous persiste. Mes mains glissent enfin vers l’intimité de tes cuisses, trouvant la moiteur qui trahit ton abandon. Mes doigts jouent avec les lèvres gonflées de ton sexe, recueillant une douce et mielleuse rosée…
Les coyotes se taisent soudain, comme si la nature retient son souffle. Le bâillon ne peut plus contenir ton cri lorsque tu t’effondres dans une extase silencieuse, secouée de spasmes que je partage avec les créatures de la nuit.
Au petit matin, les cordes se délient, le bandeau glisse. Tu clignes des paupières, découvrant les premières lueurs roses à l’horizon.
J’enveloppe tes épaules avec une couverture, tandis que je dépose mes lèvres sur ton cou, là où ton pouls bat encore la chamade. Les coyotes ont disparu, mais leur chant résonne encore en toi, miroir d’une liberté sauvage goûtée entre les liens.
Tu regardes mon sexe gonflé de désir, tu le happes avec ta bouche goulûment et tu n’as de cesse de le sucer jusqu’à faire couler ma sève que tu avales jusqu’à la dernière goutte.
Tu te colles contre moi et tu t’en dors sous le regard bienveillant du soleil qui te réchauffe de ses premiers rayons.